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Puheen esittäminen Boualem Sansalin romaanissa Le village de l'Allemand ja sen suomennoksessa

Rautio, Kirsi (2021-02-10)

Puheen esittäminen Boualem Sansalin romaanissa Le village de l'Allemand ja sen suomennoksessa

Rautio, Kirsi
(10.02.2021)
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Rautio_Kirsi_opinnayte.pdf (1.001Mb)
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Julkaisu on tekijänoikeussäännösten alainen. Teosta voi lukea ja tulostaa henkilökohtaista käyttöä varten. Käyttö kaupallisiin tarkoituksiin on kielletty.
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Julkaisun pysyvä osoite on:
https://urn.fi/URN:NBN:fi-fe202103258468
Tiivistelmä
Tutkielman tarkoituksena on selvittää, miten puheenomaisuus esitetään tutkimuskohteena olevassa kaunokirjallisessa teoksessa, ja millaisia kielikohtaisia eroja puheen esittämisessä on. Tutkimusaineistona on Boualem Sansalin tositapahtumiin pohjautuva päiväkirjaromaani Le village de l’Allemand (2008) ja Aura Sevónin suomennos Hyvitys (2012).

Tutkielman teoreettinen viitekehys pohjautuu osittain Geoffrey Leechin ja Mick Shortin Style in Fiction -teokseen, Liisa Tiittulan ja Pirkko Nuolijärven Puheen illuusio -teokseen sekä Sampo Nevalaisen tutkimukseen puhekielisyyksien kääntämisestä. Teoriaosiossa syvennytään puheenomaisuuden esittämisen keinoihin, puhekielisyyden ominaispiirteisiin sekä koodinvaihtoon kaunokirjallisuudessa. Nämä keinot ovat kieli-kohtaisia, joten teoriaosiossa kuvataan myös niihin liittyviä eroja.

Analyysiosiossa vertaillaan alkuteoksessa käytettyjä puheen illuusion luomisen keino-ja käännöksessä käytettyihin. Valituissa esimerkeissä on kielikohtaisia eroja, joten analyysiosiossa pohditaan syitä näille eroavaisuuksille, mutta samalla havainnollistetaan sitä, miten tyylillinen samuus on onnistuttu säilyttämään eroista huolimatta.

Tutkimustulosten perusteella puheen esittämisessä oli jonkin verran eroa alkuteoksen ja suomennoksen välillä. Alkuteoksessa yhtenä suoran esittämisen keinona oli upotettu dialogi, jota suomennoksessa ei esiintynyt lainkaan. Erilaisten esitystapojen vuoksi puheenomaisuus ei välity käännöksestä alkuteoksen tavoin. Suoran esityksen esitystavoissa oli myös muita typografisia eroja (esim. lainausmerkit vs. repliikkiviiva). Puheen esittämistavassa oli lisäksi tapahtunut jonkin verran käännössiirtymiä suorasta esityksestä epäsuoraksi tai päinvastoin. Muissa puheen esittämisen tyypeissä oli eroa muun muassa johdantoverbeissä, sillä käännöksessä ne ilmensivät kertojan asennetta alkuteosta tarkemmin. Puhekielisyyksissä esiintyi odotuksenmukaisesti käännössiirtymiä, koska puhekielisten piirteiden esitystavat ovat erilaisia eri kielissä eikä puhe-kieliselle ilmaukselle ole välttämättä suoraa käännösvastinetta. Kieltenvälistä koodin-vaihtoa analysoitiin alkuteoksen pääkielen ja kolmen vieraan kielen välillä. Myös tässä alkuteoksen ja käännöksen välillä esitystavoissa oli typografisia eroja. Niiden lisäksi käännössiirtymät koskivat vieraskielisten sanojen selittämistä, sillä suomennoksessa oli alkuteosta useammin selitetty vieraskielisen termin merkitys. Kuitenkin kokonaisuudessaan kieltenväliseen koodinvaihtoon liittyviä käännössiirtymiä esiintyi odotettua vähemmän.
 
1. Des traits caractéristiques au discours dans la littérature
Dans ce mémoire de master, j’étudie les discours fictifs dans la littérature en compa-rant les moyens utilisés dans l’œuvre Le village de l’Allemand de Boualem Sansal, paru 2008 (éditeur) et sa traduction (en finnois Hyvitys) parue 2012, par Aura Sevón. Cette œuvre est un roman journalier où il y a des inscriptions de deux frères : Les ins-criptions d’un frère cadet (Malrich) remontent à présent, après le suicide de son frère aîné (Rachel), tandis que les inscriptions de ce frère décédé datent des deux années avant sa mort. Malrich, jeune révolté qui avait participé également aux réunions isla-miques extrémistes est le contraire de son frère. Prénom du second frère, de son côté, était intègre et qui avait du succès. Cette opposition entre les frères apparait également dans leur pratique de langue. Notamment, le langage de Malrich comprend tant d’expressions familières et c’est pourquoi je m’examinerai uniquement des traits lexi-caux quant au langage familier. Ces traits sont spécifiques aux langues (français vs finnois) ; ce qui rend leur comparaison intéressante.
En plus du langage oral et écrit, il y a une troisième option : un discours écrit. Le dis-cours écrit est un phénomène qui se présente dans la littérature et dans la communica-tion écrite. Tiittula et Nuolijärvi (2013) ont examiné largement ce troisième type et dans leur œuvre Puheen illuusio suomenkielisessä kaunokirjallisuudessa, ces cher-cheuses mettent en avant de quelle manière il est possible d’imiter un discours réel dans le texte. Cependant, comme elles le soulignent, le discours écrit n’est jamais une copie d’un discours parlé, car dans la littérature, le discours est une partie d’une réalité imaginée. Or, l’influence d’un discours authentique n’émerge pas, sinon dans l’œuvre où sont utilisés des traits caractéristiques de l’énonciation réelle.
Les possibilités de créer une illusion d’un discours réel sont variées. Dans cette étude, le phénomène sera étudié à base de l’œuvre Style in fiction de Leech et Short (1981/2007), dans lequel le discours écrit a été traité. Quant aux formes de discours, le type le plus commun est le discours direct, car ce type du discours ressemble à une discussion réelle (Tiittula et Nuolijärvi 2013, 19). Lorsqu’une personne reproduit les paroles ou les pensées réelles ou imaginaires à la troisième personne, il s’agit d’un discours indirect. Lors du passage du discours direct au discours indirect, des temps verbaux et des personnes seront transformés au passé et à la troisième personne, ce qui donne l’impression que la personne lisant le texte sera éloignée d’un personnage. Avec un discours direct libre à l’inverse, il semble, selon Leech et Short (ibid. 258), que les personnages parlent directement aux personnes lisant le texte sans les éléments narra-tifs. Dans le cas d’un rapport narratif d’un acte de langage (RNAL), la transmission d’un énoncé est complètement soumis au un.e narrateur.trice (Taivalkoski-Shilov 2006 : 247) Notamment, avec cette forme de discours, est révélé seulement que l’acte de langage a eu lieu, mais que le contenu est omis. Comme dernière forme de discours sera présenté un discours indirect libre, vu que dans cette étude, est suivi l’ordre pro-posé par Leech et Short (ibid. : 242–243) qui classe les actes de langage en points de vue narratifs. Autrement dit, c’est le.la narrateur.trice qui décide de quoi et de quel ton, il va transmettre les actes de langages aux personnes qui lisent le texte. En ce qui concerne le discours indirect libre, celui-ci est une sorte de forme hybride, car il mixte certains traits typiques du discours direct et certains traits du discours indirect : les déictiques (énonciateur, lieu, date) sont les mêmes qu’au discours direct, tandis que le temps et la référence au personnage sont ceux qui sont typiques du discours indirect.
En plus des formes de discours, le discours fictif peut être présenté par des traits de la langue familière. Vu que les données utilisées dans ce mémoire comprennent tant d’expressions familières, la concentration s’est portée uniquement sur des traits lexi-caux.
D’ailleurs, l’alternance codique est un moyen d’imiter un énoncé d’origine. Cela signi-fie qu’un registre d’une langue change (p. ex d’un dialecte à une langue soutenue) au milieu d’un énoncé. Dans ce cas, il s’agit d’une alternance codique intralinguale. Étant donné que dans les œuvres que j’examine, il y a plusieurs actes de paroles où une ex-pression d’une langue étrangère a été utilisée, je ne m’intéresse qu’à l’alternance co-dique interlinguale.
L’objet de ce mémoire est de découvrir de quelle manière des actes de langage présen-tés auparavant ont été créés dans ces œuvres que j’ai choisies et comment elles sont traduites. Quant à l’alternance codique interlinguale, je m’y intéresse, si les expres-sions étrangères sont présentées d’une manière différente, puisque le texte de départ et sa traduction sont lus dans des communautés discursives diverses. Les différences qui peuvent être apparaitre sont, par exemple, avec des explications ou avec les omissions d’un terme étranger et avec la typographie, c’est-à-dire comment l’alternance a été marquée dans le texte.
Dans l’analyse, j’examinerai comment le discours fictif est présenté dans le texte de départ et à l’inverse dans sa traduction. Ce qui m’intéresse dans cette comparaison, c’est de quelle façon la traductrice a réussi à transmettre le même style dans sa traduc-tion. À la fin, je ferai une conclusion selon les résultats.
2. Multiculturalisme et plurilinguisme
Dans ce chapitre, je traite brièvement du multiculturalisme et du plurilinguisme, puisque leurs occurrences dans mes données sont nombreuses : les personnages princi-paux sont nés en Algérie de père Allemand et de mère Algérienne, et comme enfants, les fils sont envoyés chez leurs proches parents en France, pour qu’ils obtiennent une bonne éducation.
L’étude de ces phénomènes sera limitée à l’intervalle 2008 et 2012. Cette limitation provient des dates de parutions : l’œuvre de départ est paru en 2008 et sa traduction en 2012.
2.1. Multiculturalisme et plurilinguisme en France
En France, le multiculturalisme est apparu depuis des siècles, avec trois afflux massifs de migrants. Le premier à la fin du XIXème siècle était la conséquence de la révolution industrielle qui a contribué aux besoins en main-d'œuvre. Le deuxième afflux massif de migrants a eu lieu entre les Guerres mondiales. Alors des groupes immigrants sont venus principalement des colonies. La Seconde Guerre mondiale a influencé sur la troisième vague migratoire, vu qu’après cette guerre, il y a eu un grand besoin de main-œuvre pour la reconstruction. Après les guerres, l’immigration remonte par exemple à cause des personnes qui demandaient d’asile ou ceux qui voulaient étudier en France (Ledegren & Vetier, s.d.)
Selon Biichlé (2014 : 201–217), en France, l’intégration à la culture française est pri-vilégiée. Il s’en suit qu’en France il manque des banlieues dont la population n’est pas ethniquement française. Cependant, dans la région sur-Île-Paris, il y a des banlieues dont la majorité du peuplement est d’origine d’Afrique du Nord. D’un point de vue linguistique, un domicile contribue à la prononciation des mots français. Au moins dans les cas où une famille immigrante entretient sa propre langue et sa culture.
Comme il a déjà été constaté dans l’introduction, il y a plusieurs énoncés bilingues. Quant aux expressions arabes, il est vraisemblable que la compréhension des mots arabes soient plus faciles parmi le public français, vu que des emprunts au français viennent en troisième place de l’arabe, après l’anglais et l’italien (Kheniche 2017 ; de Montgolfier 2018) D’ailleurs, certains termes liés à la culture islamique (tels que le djihad, un fellah) sont devenus familiers pour la population française après l’indépendance de pays Maghreb (Gorard 2015).
En plus des mots arabes, le français et l’allemand ont certains mots communs prove-nant d’événements de la Seconde Guerre mondiale. La troisième alternance codique interlinguale qui m’intéresse est entre le français et le turc, car dans mon corpus, il y a également les codique d’alternance entre ces deux langues. Étant donné que la France et la Turquie entretiennent des relations diplomatiques presque ininterrompues depuis des siècles, (Ministères de l’Europe et des affaires étrangères), il est possible d’en conclure que tous les pays ont des mots d’emprunts réciproques.
2.2. Multiculturalisme et plurilinguisme en Finlande
Contrairement à la France, la population étrangère a été réduite, en Finlande, dans les années 1990, où datent les événements de mon corpus. Les raisons essentielles pour cela ont été entre autres la difficulté d’avoir un permis de séjour et les droits limités accordés aux étrangers. C’est pourquoi avant des années 90 presque seulement le re-tour d’expatriés de la Suède a eu lieu. Après la chute de l’Union soviétiques, la partie de la population étrangère a grandi.
Vu que dans les œuvres que j’examine, il y a quelques expressions liées à la culture islamique, il est essentiel d’étudier si cette culture est devenue familière aux Finlan-dais.e.s. Notamment, en dépit d’une part mineure de la population, il leur a été pos-sible de maintenir leur propre culture, parce qu’en Finlande est préféré le multicultura-lisme à l’intégration.
Comme indiqué plus haut, dans mon corpus, il y a l’alternance codique entre les langues principale de l’œuvre et l’allemand, l’arabe et le turc. Quant à la langue fin-noise, la plupart de son vocabulaire est constitué de mots d’emprunts. Cependant, à comparer au français, l’arabe n’est pas une langue source signifiante d’emprunts du finnois. Les mots germaniques au contraire, sont plus communs grâce aux échanges commerciaux et c'est pourquoi la majorité d'entre eux appartient au domaine du com-merce. En plus de l’étymologie, il est probable que grâce à l’histoire politique, des phrases remontant à la Seconde Guerre mondiale sont familières sans la connaissance de l’Allemand. La langue turque, de son côté, n’a pas pratiquement pas eu d’influence sur le finnois, en dépit des relations diplomatiques entre la Finlande et la Turque de-puis 1926. À cause de la distance géographique, la coopération entre ces pays a été faible ce qui a empêché des mots turcs d’arriver dans la langue finnoise.
3. Certains moyens de représenter les formes de discours
Dans ce chapitre, j’étudierai les moyens utilisés dans la littérature pour créer un dis-cours fictif. L’imitation d’un discours réel arrive par exemple en utilisant des traits lexicaux, morphologiques ou morpho-syntaxiques typiques du langage parlé (Nevalai-nen 2003 : 3).
Selon Leech et Short (1981/2007 : 255–270), les formes de discours sont les suivantes : discours direct, discours indirect, discours direct libre, rapport narratif d’un acte de langage (RNAL) et discours indirect libre. Ces formes de discours peuvent être classés en deux catégories : la représentation des personnages en action (mimesis) c’est-à-dire des énoncés sont transmis par eux au. à la lecteur.trice et la narration des événements (diegesis) qui signifie que des énoncés sont représentés dans la perspective du.de la narrateur.trice.
3.1. Types des formes de discours
Dans le chapitre précédent, sont présentés les formes de discours essentiels. Ensuite, les éléments principaux de ces types de présentation du discours seront traités briève-ment.
3.1.1. Caractéristiques du discours direct
À l’écrit, l’incise, les deux points et les guillemets sont typiques du discours direct et ils indiquent qu’il s’agit d’une citation directe (Kielitoimiston ohjepankki). Cepen-dant, dans la littérature finlandaise, l’usage des tirets est plus favorable (Tiittula & Nuolijärvi 2013 : 581), ce qui est relevé également dans cette étude.
Dans la littérature, le discours fictif est représenté le plus fréquemment comme le dis-cours direct et comme le dialogue (Tiittula ja Nuolijärvi ibid. : 19–20). Cela vient du fait que le dialogue donne l’impression d’un présent. Néanmoins, il ne s’agit pas d’une transcription, comme soulignent Koivisto et Nykänen (2013 : 21), mais le but est de créer une illusion d’un discours réel en utilisant certains moyens linguistiques et nar-ratifs : en finnois, cela concerne l’usage des formes familières des pronoms, des verbes abrégés, le nombre des adverbes et des conjonctions en comparaison du texte littéraire. Ainsi, l’objectif est de faire entendre les voix des personnages, et en même temps, de relever leurs traits de caractère. De plus, d’un dialogue approprié, il est pos-sible d’en conclure la relation entre les personnages. Il faut quand même remarquer que dans la littérature, parfois, il semble que le. la narrateur.trice parle directement au. à lecteur.trice. Pour obtenir une telle image, des moyens typographiques divers sont utilisés : des expressions avec capitales semblent être accentuées. (Tiittula & Nuoli-järvi 2013 : 20–21.)
3.1.2. Caractéristiques du discours indirect
En ce qui concerne le discours indirect, cette forme du discours se caractérise par l'ab-sence de guillemets ainsi que des points d'interrogation et d'exclamation. De plus, la conjonction que précède l’énoncé rapporté dans lequel la première et la deuxième per-sonne sont transformées en troisième. La distance temporelle, de son côté, est indiquée au moyen de changements d’indicateurs temporels. Ainsi, par exemple, après l’énoncé de ‘demain’ le remplacement par ‘le lendemain’ est possible. Pareillement, la distance de la location est indiquée avec les changements d’indicateurs des adverbes et dans ce cas remplacement de ‘ici’ par ‘là’ est possible. Or, si le discours est rapporté à la même personne que dans le discours direct, les rapports déictiques ne changent pas. (Leech & Short (2007 : 255–257.)
Contrairement au discours direct où l’énoncé est rapporté sans modifications, le style indirect rapporte les paroles depuis une perspective de celui qui les narre. C’est pour-quoi il n’est pas possible de conclure précisément l’énoncé original.
Il faut tenir compte du fait que les caractéristiques du discours indirect ne sont pas universelles, comme le soulève Taivalkoski-Shilov (2006 : 39). Surtout dans la langue française, il est strictement défini de quelle manière les expressions déictiques doivent être changées en transformant un discours direct en discours indirect. En plus, certains verbes ne sont pas convenables seuls, en position d’incise. Ces différences spécifiques entre les langues finnoise et française sont parcourues brièvement à la fin de ce cha-pitre. (Poissoin-Quinton et al. 2007, 261–267.)
3.1.3. Caractéristiques au discours direct libre
Ce qui est typique à un discours direct libre, c’est qu’il peut se dérouler sans narration. De plus, les marques de ponctuation (guillemets ou tirets) et le verbe introducteur peuvent être supprimés. Il s’en suit que parfois, il rend difficile de se souvenir qui parle. (Leech & Short 2007 : 258–259.) Cependant, si un personnage a une manière de parler distinctive, comme dans mon corpus, cela facilite le suivi de la discussion. J’illustre cela avec un exemple, où un des personnages bégaye. Certes, comme l’indiquent Leech et Short (259), si toutes les caractéristiques extérieures manquent, il peut être difficile de reconnaitre à qui les paroles sont destinées. Aussi dans le dis-cours direct libre, cela ne compte pas qui parle, mais ce qui est dit et comment. Par conséquent, pour pouvoir transmettre la même influence dans une traduction, les tra-ductions des mots ne suffisent pas, il faut tenir compte des différences grammaticales (Taivalkoski-Shilov 2006 : 66–72).
3.1.4. Caractéristiques au rapport narratif d’un acte de langage
Comme il est dit dans le chapitre précédent, dans le cas du discours direct libre, l’énoncé est parfois rapporté sans narration, tandis qu’un rapport narratif d’un acte de langage (RNAL) seulement indique qu’un acte de langage a eu lieu. Leech et Short (1981/2007 : 260) l’illustrent avec une phrase dont le contenu, selon ma traduction est : Il a promis son retour. Vu que ni le contenu de l’énoncé, ni le ton est révélé, le discours est présenté complétement d’une perspective d’un.e narrateur.trice.
3.1.5. Caractéristiques au discours indirect libre
Le discours indirect libre est une forme de discours dont certains traits sont ceux qui sont particuliers du discours indirect, tandis que d’autres sont typiques du discours direct. Ces emprunts caractéristiques au premier sont par exemple les temps verbaux, les repères anaphoriques tandis qu’au dernier, sont caractéristiques les expressions déictiques (Tammi 1992 : 31–33.)
En dépit du fait qu’avec un discours indirect libre, le pronom personnel de la troisième personne et le temps passé sont plus communs, Leech et Short (1981/2007 : 261) sou-lignent que l’usage de la première personne n’est pas exclu. Cependant, certains au-teurs (par exemple Laurence Rosier) ne sont pas d’accord avec Leech et Short (Helkkula 2006 : 15).
3.2. Illusion d’une parole et alternance codique interlinguale dans la littérature
Dans ce chapitre, je mettrai en avant des moyens qui rendent possible la transforma-tion des traits d’un langage parlé en texte écrit. D’après Nevalainen (2003 : 4), de tels moyens sont par exemple les modifications phonétiques, les usages d’un vocabulaire familier, et les modifications syntaxiques. Cependant, ces 3 types de transformations mettent au défi, puisque le langage écrit manque de moyens prosodiques : accentua-tion, rythme, ton, etc. (voir Yli-Luukko). Tiittula et Nuolijärvi (2013 : 44–45) soulè-vent que d’un autre côté, des traits particuliers au personnage, comme le bégaiement, et des moyens non-verbaux, comme les pauses, les réitérations, peuvent être mis en avant typographiquement (en gros, signe de ponctuation, etc.)
Comme pour les formes de discours traités dans ce mémoire, des moyens pour créer l’illusion d’une parole varient selon la langue. Par conséquent, il est nécessaire de trouver des solutions alternatives pour obtenir le même style dans le texte cible pour que le nombre de lecteurs dans toutes les versions aient la même impression d’un per-sonnage (Whitfield 2013). Une manière possible est de remplacer un mot familier par une structure de phrase qui imite le langage parlé. (Tiittula & Nuolijärvi, 2013 : 69–70). Il faut quand même constater qu’en ce qui concerne les traductions littéraires, en général, les personnes traduisant des textes ne décident pas seules comment présenter la parole d’autrui dans un texte, mais peuvent discuter avec l’éditeur.trice ou même directement avec l’auteur.e. (Kustantaminen 2016). La stratégie choisie, il est, selon Nevalainen (2003 : 5), essentiel de suivre cette même stratégie pendant tout l’œuvre, car, de cette manière, la crédibilité d’un personnage est maintenue et le message origi-nal sera transmis également au texte d’arrivée.
3.2.1. Illusion d’une parole
Dans ce chapitre, je présenterai plus précisément de quelle manière il est possible d’imiter une communication textuelle non-verbale. Par ailleurs, j’illustrerai cette no-tion avec des exemples empruntés à la langue française.
3.2.2. Langage familier
Comparé au langage soutenu écrit, il y a plus fréquemment des pauses, des mots explé-tifs et des rectifications dans le langage parlé. En plus, quant à la langue finnoise, le choix d’un langage parlé implique l’usage nombreux des pronoms, des phrases incom-plètes, particules discursives, etc. (Viinikka & Voutilainen 2013.) D’ailleurs l’usage de mots familiers dans un texte donne l’impression d’une réalité (Koivisto & Nykänen 2013 : 28).
Vu qu’un objet essentiel de cette recherche est de comparer des expressions familières du texte de départ à celles du texte d’arrivée, je présenterai de quelle manière des traits particuliers se manifestent dans le texte français. Je donnerai certains exemples d’après Valentine et Aubin (2017 : 122–127) qui mettent en avant des différences entre la langue soutenue et la langue populaire et comment cela se manifeste dans la littéra-ture.
3.2.3. Alternance codique
Après avoir parcouru les moyens d’expression d’imitation de la parole, sont présentés les points principaux de l’alternance codique. Celle-ci peut se réaliser soit dans la même langue soit entre deux ou plusieurs langues. Plus précisément, dans ce premier cas, il s’agit des modifications telles que la langue soutenue dans une variation dialec-tale, et dans ce dernier cas, il s’agit de comprendre des expressions étrangères pro-duites au milieu d’un énoncé. Dans cette étude, l’intérêt se dirige sur l’alternance co-dique interlangue au lieu de l’intralingual, car comme déjà constaté, ce phénomène apparait plusieurs fois dans ce texte que j’ai choisi pour mon étude.
Kolehmainen, Koskinen et Riionheimo (2015 : 382–383) définissent l’alternance co-dique interlinguale comme une manière où l’on exprime un détail dans une langue et qu’on le traduit, en équivalence complète ou en version modifiée. En dépit de ce pluri-linguisme, Kolehmainen (et al. Idem.) soulignent que l’alternance codique n’est pas nécessairement considérée comme une traduction. Ce phénomène est appelé réitéra-tion ; Frick et Riionheimo (2013) l’illustrent avec un extrait d’une discussion où l’estonien et le finnois sont mélangés. En plus de cet extrait, je donnerai un exemple d’une négligence de l’alternance codique dans la traduction.
Un point intéressant concernant l’alternance codique est sa complexité. Notamment, parfois en lisant un texte, il faut en déduire soi-même le sens d’une expression d’une langue étrangère. D’ailleurs, il est possible que l’alternance codique se manifeste par un dialecte ou langue argotique qui n’est pas utilisé autrement dans le texte arrivé ou dans le texte source. (Ahmed 2018 : 487.) Pour que l’alternance codique soit distin-guable, la typographie des mots étrangers diffère plus fréquemment qu’à l’ordinaire, puisque c’est une manière d’exprimer la modification d’un ton (Youssef 012 : 9–10 ; Tiittula & Nuolijärvi 2013 : 45).
3.2.4. Illusion d’une parole dans la littérature étrangère traduite
Dans ce chapitre, j’examinerai par quels moyens l’illusion d’une parole peut être transmise d’une langue à une autre, étant donné que ces moyens varient selon la langue ; il est en fait obligatoire que la personne qui traduit le texte a connaissances autant de la langue source que de la langue cible (Tiittula & Nuolijärvi 2013 : 238). Toury sou-ligne qu’en plus de la connaissance culturelle, au cours d’une traduction, il faut pren-dre en considération des normes de traduction qui varient entre les cultures. Chester-man (2007 : 360–361) donne des exemples sur des normes préliminaires et opération-nelles proposées par Toury. Quant à la littérature traduite vers ou à partir du finnois, selon la norme préliminaire, on prend l’idée que le texte soit traduit directement de langue source vers la langue cible sans langue intermédiaire. Cette norme préliminaire influence soit consciemment soit inconsciemment le choix de la stratégie dans la tra-duction : la domestication est l’idée d’adapter les références culturelles de la langue de départ à la langue d’arrivée et l’exotisme est l’idée de transmettre les éléments cultu-rels tels quels au texte d’arrivée. Néanmoins, comme le constate Toury (1995 : 57, 275), le procédé de traduction n’est pas seulement soit la domestication soit l’exotisme, mais les traits caractéristiques des deux langues. Cela vient du fait qu’il y a certains principes universaux qui apparaissent dans les traductions. Les S-universaux apparaissent au moment où l’on compare le texte de départ est le texte d’arrivé, tandis que les T-universaux se manifestent avec la comparaison les textes de même langue que la traduction est. Les S-universaux concernent par exemple, la longitude du texte traduit comparé au texte source et la transformation d’une variation dialectale à langue soutenue, tandis que les T-universaux comprennent entre autres, les structures gram-maticales adaptées du texte source. (Chesterman 2010 : 41–42, Taivalkoski-Shilov 2019.)
La stratégie utilisée dans la traduction peut être la domestication, l’exotisme ou leur combinaison. Celle qui sera être choisie dépend de quelles mesures des traits d’une culturelle étrangère seront modifiés pour la lisibilité. Ces modifications sont l’omission, l’ajout, la conservation et le changement (Chesterman 2007, 360–361). Cela apparait dans la traduction que j’ai choisie pour mon étude, puisqu’il y a certains termes vraisemblablement inconnus pour les personnes finlandaises qui lisent cette œuvre, et c’est pourquoi la traductrice a dû prendre une décision pour savoir de quelle façon les présenter dans sa traduction. Selon Chesterman (2010 : 41–42.), ces types de modifications proviennent parfois du fait que le texte cible, traduit, est différent du texte de départ. Ojanne (2005) présente, comme exemple célèbre, l’œuvre de Jonathan Swift : Les voyages de Gulliver. La traduction de cette œuvre originellement satirique est perçue comme un conte. D’ailleurs, il faut prendre en considération les environne-ments culturels divers. Notamment, à cause de ces différences, les personnes qui lisent l’œuvre originale l’interprètent d’une manière différente que les personnes qui lisent la traduction. (Taivalkoski-Shilov 2006 : 39.) C’est pourquoi celui qui traduit peut, avec des choix stratégiques, contribuer soit à augmenter les préjudices soit à y mettre fin (Kujamäki 2007 : 10–11).
4. Méthodologie et résultats
Parce que cette œuvre Le village de l’Allemand ou Le journal des frères Schiller com-prend tant de formes de discours divers, et en plus, des expressions du langage familier et d’alternance codique, je l’ai choisi pour mon étude. L’objectif est d’examiner, si au cours du procès de traduction des glissements se sont produits, autrement dit, si un type de discours a été transformé en un autre. Un autre point intéressant est de décou-vrir comment les expressions familières sont traduites dans le cas où un équivalent traductionnel direct manque dans la langue arrivée. Ce qui m’intéresse dans l’alternance codique, c’est de comprendre dans quelles situations celle-ci a été utilisée. Après avoir découvert cette sorte de glissement, je me demanderai pourquoi ces glis-sements ont été faits, mais sans critiquer les solutions traductionnelles. Néanmoins, les résultats que j’obtiendrai ne pourront pas être généralisés, puisque l’approche de cette étude est qualitative et qu’il n’y a qu’une paire de texte à examiner.
Dans ce mémoire, seront analysés des types de discours sur la base de classifications faites selon les formes de discours. De plus, je présenterai dans l’analyse des extraits dans lesquels des expressions familières en langue étrangères sont marquées d’une manière distinctive. Il faut faire remarquer que ces textes originaux comprennent des erreurs grammaticales, mais j’ai les laissé.
4.1. Discours direct
Les traits caractéristiques, pour le discours direct, sont l’incise, les deux points et les guillemets. Dans le texte source, ce type de présentation de la parole est présent soit dans un dialogue soit dans un monologue. En principe, il s’agit d’un moyen d’exprimer à l’écrit, ce qu’une personne a dit. Or, même si cette forme de discours imite l’énoncé original, il porte certains traits stylistiques. C’est pourquoi également dans ce type de discours, sont apparus des glissements, ce que l’on peut constater dans l’exemple suivant :
1a) Un mois plus tard, Com’Dad m’a téléphoné au garage pour me dire : Passe au commissariat, j’ai quelque chose pour toi. […] Il m'a regardé et il a dit : Tire-toi, vas ! (LeV. p. 14)
1b) Kuukautta myöhemmin Com’Dad soitti korjaamoon.
-Tule käymään asemalla, minulla on sinulle jotakin, hän sanoi. […]
Äijä vilkaisi minua ja sähähti:
-No niin, alahan painua siitä! (Hyv. s. 9)
Comme mentionné dans la partie théorique, dans la littérature finlandaise, l’usage d’un tiret est plus commun que les guillemets. Celui-ci apparait dans l’exemple 1. Il faut quand même prendre en considération que dans l’extrait français, il manque les guillemets, alors il s’agit d’une immersion. De plus, dans la version française, l’incise précède la phrase prononcée, tandis que dans la version finnoise, l’incise la suit. Il en résulte qu’en lisant l’œuvre originale, celui qui parle sera indiqué avant le contenu, mais, dans la traduction, c’est le contraire. D’ailleurs, le verbe sähistä indique le ton de voix d’un commissariat, en revanche le verbe dit n’a pas la même influence.
4.2. Discours indirect
Comme vu dans le chapitre précédent, c’est l’énoncé qui relève les caractères d’un personnage. Dans le discours indirect, en revanche, celui qui narre peut résumer l’énoncé ou souligner certains détails de son propre gré. Pareillement, les choix de mots peuvent avoir un effet sur les attitudes des personnages. D’ailleurs, le verbe qui précède le discours rapporté peut aider à s’identifier au récit. Une telle identification semble probable dans l’exemple suivant, où il y a également un glissement concernant le type de discours :
2 a) Alors, à peine le dessert avalé, je lui ai dit Tchao (LeV s. 19)
2 b) Olin tuskin saanut viimeisen murusen nielaistua, kun huikkasin: Tsau! (Hyv. 13)
Toutes les versions donnent l’impression de la hâte. Cependant, puisque, dans la tra-duction, le verbe huikata précède la salutation et que le discours indirect a été trans-formé en discours direct lequel permet l’usage d’un point d’exclamation, il s’en suit qu’il est plus facile à s’identifier à la situation en lisant la traduction.
4.3. Discours direct libre
Si le dialogue est présenté au discours direct libre, il peut en résulter parfois des diffi-cultés pour discerner qui parle sans devoir faire un retour en arrière. Mais comme il est vu dans la partie théorique, si les manières de parler varient entre les personnes qui discutent, certains problèmes n’apparaissent pas nécessairement du tout. Vu que le nombre de pages est limité, j’illustre ce type de discours avec un extrait abrégé.
3a) - Arrête ton char, petit, j’suis pas Jean 92…
- Mais qui êtes-vous alors, cher monsieur ?
- Le fils, Adolphe, le vieux, il a cassé sa pipe y a belle lurette.
[…]
- Ouais, t’as bien une tête à écrire des livres.
- Si vous le voulez, je prendrai votre témoignage, je ferai un cha-pitre sur vous et votre père. « (Lev. p. 121–122)
3b) Hetkonen, en minä ole Jean 92.
- Kuka te sitten olette, monsieur?
- Minä olen Adolphe, poika. Isäukko ojensi koipensa aikoja sitten.
[…]
- Joo joo. Oletkin sen näköinen, että kirjoitat kirjoja.
- Jos haluat kertoa omista kokemuksistasi, voisin kirjoittaa luvun sinusta ja isästäsi. (Hyv. 91)
Comme on peut le constater, dans le texte de départ, Adolphe tutoie Rachel qui, de son côté, vouvoie son interlocuteur. Dans le texte d’arrivée, c’est le cas au début, mais dans le déroulement de la discussion, Rachel commence à tutoyer. Malgré cela, les idiolectes différents révèlent lequel parle.
4.4. Rapport narratif d’un acte de langage
Comparé au type de discours précédent, le rapport narratif d’un acte de langage ne transmet pratiquement pas d’information sur ce qui a été dit et de quel ton, comme on peut le constater dans l’exemple suivant :
4 a) Nous sommes partis dans toutes les directions et partout nous avons rencontré des murs. (s. LeV. s. 149–150)
4 b). Keskustelu polveili joka suuntaan, ja lopulta törmäsimme aina muuriin. (Hyv. s. 111)
Dans cet extrait, Malrich, le narrateur, résume la discussion déroulée par une phrase. Il peut s’en déduire seulement qu’il s’agit d’une discussion animée.
4.5. Discours indirect libre
Un trait distinctif entre le discours indirect et le discours indirect libre (DIL) est le fait, qu’il n’y a pas d’incise ni avant, ni après le DIL. Au contraire, il semble que l’énoncé s’unifie à la narration. Quant au discours indirect, le seul signe de ponctua-tion possible à la fin est le point. D’où vient que, dans l’exemple suivant, l’énoncé en gros ne peut pas être classifié comme du discours indirect.
5 a) J’aurais pensé à tout, et j’y ai pensé des jours entiers, une af-faire de cœur, une affaire d’État, une maladie incurable, ce qu’il y a de pire dans cette putain de vie, mais pas ça. Ah, non, mon Dieu, pas ça ! Je ne crois pas qu’une seule personne au monde ait jamais con-nu pareil drame. (LeV. p. 13)
5 b) Kelasin kaikkein karmeimpia juttuja, mitä tässä vittumaisessa elämässä voi tapahtua, mutta ei, se ei edes käynyt mielessäni. Voi Luoja! Ei todellakaan. En usko, että yksikään ihminen koko maail-massa on käynyt läpi samankaltaista murhenäytelmää. (LeV. p. 8.)
Après avoir examiné les types de discours, j’illustrerai, de quelle façon, des traits d’un langage familier ont été transmis à la traduction.
5. Langage familier
En traduisant des expressions familières, le défi est de trouver une équivalence propre, si dans la langue arrivée, il n’y a qu’une forme soutenue de cette expression. C’est pourquoi il y a eu lieu des glissements au cours du procès de traduction, ce qui peut être montré dans l’exemple 6 suivant :
6 a) Il m’a bien couvert bien auprès du social de la mairie qui ra-quait pour mon stage. (LeV. p. 19)
6 b) Hän selvitti tilanteen työkkärin kanssa, koska työkkäri korvasi hänelle harjoittelun. (Hyv. p. 13)
L’observation de cet exemple en haut montre que, dans l’extrait français, la catégorie grammaticale de l’expression familière (en gros) est le verbe, tandis que dans le texte finnois, c’est le nom ‘raquer’ dont la forme en langue soutenue est ‘payer’ ; ce qui a été remplacé par ’työkkäri’ dont la forme en langue soutenue est ‘työvoimatoimisto’
En dépit du manque d’une équivalence directe, la similitude stylistique a été transmise avec succès à la version finnoise.
Comme vu dans la partie théorique, les écritures des frères varient. Cependant, il y a certains traits communs concernant leur style scriptural, notamment tous les deux uti-lisent l’alternance codique. Cela sera traité dans le chapitre suivant.
6. Alternance codique
L’alternance codique intralinguale signifie qu’une variation langagière est transmise à une autre au milieu d’un énoncé, tandis qu’une transformation d’une langue à une autre dans une situation identique, est l’alternance codique interlinguale. Cette der-nière apparaissait dans l’œuvre que j’ai choisi pour mon étude, alors je présente ici un exemple de ce type. Selon l’hypothèse développée dans la cadre théorique, les expres-sions étrangères devraient être précisées plus fréquemment dans la traduction. Dans l’extrait en français, le terme étranger a été souligné, dans celui du finnois, il est mar-qué en caractère gras.
7a) Ce pays est un miracle, il ne tient que par son delta, donc ses maigres potagers et ses vieux fellahs qu'on dirait tombés d'un bas-relief […] (LeV. s. 239)
7b) Egypti on ihme, jonka olemassaolo perustuu Niilin suistoon, sen köyhiin vihannespuutarhoihin ja niitä ylläpitäviin fellaleihin, maan-viljelijöihin […] (Hyv. s. 173)
En ce qui concerne le mot ‘fellah’, le dictionnaire du Trésor de la langue française informatisé (TLFI) indique que surtout dans les pays Maghreb ce mot réfère au petit propriétaire agricole indigène. Vu qu’en France il y a des minorités d’origines de ces pays, il est probable que ce terme fellah a été propagé avec cette population et pour cette raison, ce n’est pas un terme étranger pour l’audience française.
7. Conclusion
Dans ce mémoire, j’ai examiné les types de discours, incluant le langage familier et l’alternance codique. L’œuvre que j’ai choisie pour mon étude comprend une grande variation de formes de discours. Cette œuvre est un roman composé de journaux rédi-gés par deux frères, dont la mère était d’origine algérienne et le père allemand. Pour l’écriture du frère cadet, Malrich, est caractéristique d’un style familier. L’objectif était d’étudier de quelle manière ces phénomènes ont été transmis dans la traduction et si la même forme de discours a été conservée ou pas. En cas de ce dernier, il était inté-ressant d’étudier pourquoi un tel glissement a eu lieu.
Quant à l’alternance codique interlinguale, je me suis concentrée sur les langues sui-vantes : l’allemand, l’arabe et le turc. J’ai pris pour hypothèse que pour un texte cible français, il a eu moins besoin d’expliquer les termes étrangers, car, d’abord, en France, il y a des banlieues avec un population d’origine maghrébine et que depuis l’histoire politique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, certaines expressions sont devenues familières pour l’audience français.
Dans l’analyse, j’ai étudié le corpus selon l’ordre du cadre théorique. La base du cadre théorique est venu des œuvres Style in fiction par Leech et Short (2007), Puheen il-luusio par Tiittula et Nuolijärvi (2013) et l’article scientifique Käännöskirjallisuuden puhekielisyyksistä - kaksinkertaista illuusiota? par Sampo Nevalainen (2003).
Les types de discours, traités dans ce mémoire, sont le discours direct, le discours indi-rect, le discours direct libre, le rapport narratif d’un acte de langage et le discours indi-rect libre. Parce que la manière de présenter ces formes de discours varie selon la langue, l’hypothèse a été qu’il y a eu des glissements. Cette hypothèse s’est réalisée partiellement. Certains traits distinctifs concernant le discours direct, ont été que par-fois une immersion a été remplacée par un dialogue avec ses tirets et que parfois l’incise a été placée après l’énoncé, même si, dans le texte de départ, elle le précédait. Ce qui s’en suit est une impression différente pour celui qui lit l’œuvre original et pour celui qui lit la traduction Cette phénomène se réalise dans le cas, où la personne ne connait pas toutes les langues ou le texte source ou le texte arrivé n’est pas disponible. Notamment, il semble que l’immersion reflète le moment où est évoqué le passé, tan-dis qu’un dialogue avec ses tirets évoque le moment présent. Des glissements concer-nant des verbes introductifs, de leur côté, sont venus de cette raison qu’en français il n’est pas possible d’utiliser n’importe quel verbe en incise. En dépit de cela, la ma-nière de présenter un discours indirect de différait de peu : le discours indirect a été traduit comme direct ou vice-versa. Il n’y a pas eu non plus des différences notables entre les langues concernant le discours direct libre. La seule distinction a été un détail typographique. Le rapport narratif d’un acte de langage n’a porté aucune différence. Il faut constater que toutes les formes de discours ont été présentées d’une manière cohé-rente.
Concernant les résultats le langage familier et comme il a été prévu il y a eu des glis-sements concernant les traits lexicaux au cours du procès de traduction. Ces glisse-ments sont venus du fait que l’équivalence de traduction manque, ou parfois, qu’un mot évoquait une association d’idées différentes. Quant à l’alternance codique, j’avais prévu que les expressions étrangères sont expliquées plus fréquemment dans le texte d’arrivée. Mon hypothèse était partiellement exacte, mais le nombre des explications n’a pas autant différé que j’avais présumé.
En ce qui concerne l’impression d’ensemble, c’est que les textes composés de jour-naux semblent authentiques. Vraisemblablement, parce que la traductrice a suivi la proposition de Sampo Nevalainen (ibid.) et s’est concentrée sur le fait de souligner seulement quelques traits particuliers pour créer l’impression d’une illusion de parole.
Au cours de cette étude, j’ai remarqué que dans la traduction, les verbes introductifs étaient plus expressifs que ceux produits en français. Ainsi un objet intéressent serait d’examiner quels verbes de parole ou de pensées ont été utilisés dans le texte de départ et comment ils ont été traduits. L’idée pour cette sorte étude pourrait être de com-prendre avec quelle manière la même impression peut être transmise au lecteur, et de savoir si dans le texte d’arrivée le verbe ‘dire’ est traduit par un verbe plus expressif, ou pas.
 
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