« Sur le plan » des locutions prépositionnelles – une analyse lexicographique et syntaxico-sémantique
Salonen, Mari (2025-04-29)
« Sur le plan » des locutions prépositionnelles – une analyse lexicographique et syntaxico-sémantique
Salonen, Mari
(29.04.2025)
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https://urn.fi/URN:NBN:fi-fe2025061064440
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Tiivistelmä
Les locutions prépositionnelles, comme par rapport à ou à propos de, ont longtemps été négligées en linguistique. Même si leur analyse sémantique a gagné de l’importance récemment, il reste encore beaucoup à étudier, ce qui indique également l’absence de consensus quant à leur définition, catégorisation et le terme utilisé pour les décrire. Cette étude se concentre sur la locution prépositionnelle sur le plan (de) ayant l’objectif de comprendre comment cette locution est définie par les dictionnaires, comment elle est utilisée dans le discours oral et écrit, et quelles sont ses fonctions discursives. Pour étudier cette problématique, cinq articles de dictionnaires français et quatre sous-corpus discursifs contenant la langue écrite et parlée ont été choisis. Notre analyse se repose sur des méthodes de recherche de corpus, ainsi que sur l’analyse lexicographique, linguistique et statistique. Cette étude est principalement qualitative avec quelques éléments quantitatifs descriptifs et se situe dans le domaine de la linguistique de corpus et la lexicologie avec une approche synchronique.
En ce qui concerne les résultats de l’analyse lexicographique, ils montrent qu’il y a des lacunes dans les données des dictionnaires quant au traitement et à la définition de la locution prépositionnelle sur le plan (de). Seulement l’un d’eux propose une entrée dédiée à cette locution et seulement dans deux dictionnaires une définition verbale est donnée au lieu de donner seulement des synonymes définitionnels. Dans ces définitions sur le plan (de) est vu comme un élément cadratif. Les résultats des corpus discursifs montrent que l’on utilise principalement deux types de constructions : avec un adjectif et sans préposition finale de (plus fréquent) ou avec cette préposition suivie d’un substantif. De plus, la locution se trouve le plus souvent à la fin d’une proposition principale. Quant aux fonctions discursives, dans la grande majorité des cas, sur le plan (de) a une fonction focalisatrice. Nous n’avons pas trouvé des différences signifiantes dans l’usage de cette locution entre le discours oral et écrit. Quand on compare les résultats de ces deux types de corpus, on peut constater que les données des dictionnaires sont plus ou moins correctes, mais elles sont très limitées et ne couvrent pas toute la complexité, comme son sens et sa fonction, de la locution de manière adéquate.
Nous concluons que le traitement insuffisant des locutions prépositionnelles s’explique par leurs caractéristiques particulières – elles sont à mi-chemin entre le lexique et la grammaire ; leur morphosyntaxe est partiellement figée ; elles sont à la fois hétérogènes et constamment évolutives comme catégorie. Cette nature complexe fait qu’il est difficile pour les chercheurs, grammairiens et lexicologues à délimiter, définir et catégoriser les locutions prépositionnelles. Par conséquent, les analyses plus larges, contextuelles et diachroniques sont nécessaires pour améliorer leur description et la compréhension générale ainsi que pour atteindre un consensus de ce sujet.
En ce qui concerne les résultats de l’analyse lexicographique, ils montrent qu’il y a des lacunes dans les données des dictionnaires quant au traitement et à la définition de la locution prépositionnelle sur le plan (de). Seulement l’un d’eux propose une entrée dédiée à cette locution et seulement dans deux dictionnaires une définition verbale est donnée au lieu de donner seulement des synonymes définitionnels. Dans ces définitions sur le plan (de) est vu comme un élément cadratif. Les résultats des corpus discursifs montrent que l’on utilise principalement deux types de constructions : avec un adjectif et sans préposition finale de (plus fréquent) ou avec cette préposition suivie d’un substantif. De plus, la locution se trouve le plus souvent à la fin d’une proposition principale. Quant aux fonctions discursives, dans la grande majorité des cas, sur le plan (de) a une fonction focalisatrice. Nous n’avons pas trouvé des différences signifiantes dans l’usage de cette locution entre le discours oral et écrit. Quand on compare les résultats de ces deux types de corpus, on peut constater que les données des dictionnaires sont plus ou moins correctes, mais elles sont très limitées et ne couvrent pas toute la complexité, comme son sens et sa fonction, de la locution de manière adéquate.
Nous concluons que le traitement insuffisant des locutions prépositionnelles s’explique par leurs caractéristiques particulières – elles sont à mi-chemin entre le lexique et la grammaire ; leur morphosyntaxe est partiellement figée ; elles sont à la fois hétérogènes et constamment évolutives comme catégorie. Cette nature complexe fait qu’il est difficile pour les chercheurs, grammairiens et lexicologues à délimiter, définir et catégoriser les locutions prépositionnelles. Par conséquent, les analyses plus larges, contextuelles et diachroniques sont nécessaires pour améliorer leur description et la compréhension générale ainsi que pour atteindre un consensus de ce sujet.